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mardi 30 septembre 2014

L'automne à Montréal.

J'ai entendu dire d'une petite fleur qu'il fallait chaque jour écrire, même si cela est moche, pour éviter la page blanche, pour s'entrainer tout simplement. Je l'écoute et je prends une pause pour écrire un peu ici.

J'ai envie de parler de l'automne à Montréal.



Les couleurs de Montréal en automne sont fantastiques. Je marche les yeux levés, je ne regarde plus le béton triste et abandonné au pieds des multiples passants, non, moi je fixe le ciel, je fixe la cime des arbres qui me font voyager, de chez moi à l'université. Il me font voyager et remplissent mon coeur de sérénité. Nous ne sommes qu'à l'aube de l'automne mais certains érables rebelles ont déjà sortis leur manteau roux, tout comme nous lors de certaines soirées qui se voilent déjà d'un vent plus frais. Quand je regarde les arbres qui bordent mon chemin quotidien, en quelques pas je suis transporté de saisons en saisons. Cet érable-ci porte un jeune vert printanier, et, arborant tout fièrement sa parure encore complète de feuilles vives, filtre tendrement le soleil tiède qui réchauffe mes joues. Je passe ensuite dans un passage de lumière, le soleil n'est nullement retenu entre les arbres et peut librement exprimer sa chaleur estival, je dois retirer ma veste et couvrir mes yeux. Heureusement, un toit d'un timide fauve vient m'abriter et amène avec lui la douceur automnale, laissant glisser un vent léger entre ses feuilles. Je m'arrête un instant, savourant cette peinture que me dessine la nature. Je ne me lasse pas de contempler ces couleurs magiques et enivrantes. Le ciel azur est un fond de toile d'une justesse admirable pour apprécier ces érables montréalais se dégradant dans une palette de teintes réchauffant les coeurs.
L'été indien est surprenant. D'une semaine à l'autre, l'hiver essaye de se faire une place mais il est tantôt chassé par la chaleur d'un été qui ne veut pas encore disparaitre. Quelques manteaux commencent à fleurir, les jupes sont soulignées par des collants, les cous troquent les foulards contre les écharpes, mais il n'est pas encore venu le temps du cocooning sous sa couette avec un chocolat chaud aux guimauves. Non, nous savourons chaque instant que nous offre encore la nature. Il semblerait presque que pour nous forcer à rester encore dehors elle peint exprès ses fidèles amies les plantes ligneuses de couleurs chaudes et festoyantes.
Alors fêtons cet automne, l'hiver arrivera bien assez tôt.

vendredi 19 septembre 2014

Confession.

J’ai besoin de te le dire, même si ce n’est plus pareil qu’avant, même si c’est quelque chose de différent et de pourtant constant, quelque chose qui est là, toujours présent mais qui ne m’empêche pas de vivre, qui ne m’empêche pas de rencontrer de nouvelles personnes, qui ne m’empêche pas d’aimer. J’ai besoin de te le dire, que je t’aime. Je peux vivre avec, car c’est ce que je fais, je peux te parler en sachant qu’il ne semble pas y avoir d’avenir pour nous deux, je peux être heureuse pour toi si tu es heureux dans ton couple, et je peux tout de même savoir que je t’aime et que c’est ainsi, ce n’est pas grave, j’en aimerais d’autres, mais toi pour le moment c’est particulier, tu es comme un fond sonore dans mon coeur, une mélodie qui ne me quitte pas même quand je l’oublie, et que je ne l’entend plus, que je ne l’écoute plus. Et tu vois, j’ai besoin de toi, car tu es spécial pour moi, et je voudrais qu’on puisse être heureux en se parlant comme avant, qu’on puisse rester en contact simplement sans devoir faire des choix qui ne convienne à aucun de nous. Maintenant tu n’as pas voulu m’expliquer, tu as fait le choix de ne plus me parler, ce que je respecte après tout car tu dois avoir de bonnes raisons pour en arriver jusque là. Sache juste que je t’attendrais toujours, que j’attendrais que tu en ai envie, que tu te sentes capable de me reparler. Je ne peux pas t’en vouloir même si je commence à être fatiguée de répéter toujours le même scénario et que je sois toujours plus ou moins à te supplier. Maintenant je laisse, de toute façon je n’ai aucun moyen de t’atteindre ou de faire quoi que ce soit de plus.

Mon paradoxe.

Je veux écrire pour moi. Ma façon d’écrire est des plus égoïste, c’est pour ça que les textes qui me viennent le plus facilement sont écrit à la première personne. Lorsque qu’un personnage même parle à la première personne, c’est moi qui parle à travers son image. Est-ce une thérapie ? Je ne sais pas, je ne ressens pas un besoin de me soigner de quoi que ce soit, mais j’ai besoin de parler.Je ne suis pas capable de beaucoup me confier, donc j’écris, ce que je n’ose exprimer, ce que je n’ose confesser, de peur du regard de l’autre, mais surtout de l’embêter, de le gêner avec ma vie, mes histoires, mes pensées… J’ai peur de déranger avec mes histoires, de coeur, de vie, alors qu’au final les amis servent à ça, mon entourage sert à ça. Mais je n’y arrive pas, je ne peux pas, alors, j’écris, et je trouve donc mes textes égoïstes, alors même que j’écris justement dans le but d’éviter de parler de moi égoïstement aux autres… Mon paradoxe à moi.

Pensées d'amour

Ma vie est séparée en deux. Il y a la partie publique, commune, générale, celle qui remplie ma vie. Ma famille, mes amis en font partie, mes études, mes ambitions, mes échecs aussi, certains doutes, certaines peines mais… pas toutes. L’autre partie lui est réservée. Il arrive que je l’oublie, même pendant quelques mois elle disparaît, elle se terre au fond de moi, dans un coin sombre, pour se protéger de la lumière qui me remplit pendant ce temps, de cette chaleur qu’elle n’apprécie pas trop. Cependant, quoi qu’il arrive, elle est là, cette partie de moi, elle ne me quitte pas, pas pour l’instant. C’est comme une mélodie, un fond sonore qui joue dans mon cœur, qui m’accompagne, une mélodie tellement connue et entendue qu’elle disparaît, qu’elle se noie dans les autres bruits de ma vie, dans les autres sentiments que je traverse. Je ne peux rien y faire, autant je ne peux pas l’éteindre, autant je ne peux pas la rendre réelle. Cette mélodie c’est lui, cet homme, cet homme qui n’est plus présent dans ma vie qu’en terme de souvenirs. C’est puérile certainement, c’est faible de n’avoir pas réellement tourné la page vous me direz. Et pourtant, je suis forte. Pourquoi ? Je suis forte car je peux vivre avec, je l’ai acceptée, cela ne me fait plus souffrir, ou seulement lorsque le moment n’est pas à la gaieté. Puis surtout, je l’aime, cette mélodie. Elle n’est qu’amour, elle n’est que douceur, mélancolie certes, mais elle chante des sentiments tendres, qui même ne pouvant plus l’atteindre, me réchauffe le cœur, me sont une présence constantes, des amis qui connaissent mes pensées les plus profondes. Vous savez, il n’est pas si facile de s’avouer certaines choses, de s’avouer qu’on l’aime toujours, même s’il a trouvé quelqu’un d’autre que soi-même, même si on ne peut plus lui parler, on ne peut plus le voir. C’est difficile de s’avouer que ce que l’on ressent est vain, peut nous faire souffrir si l’on y pense mal mais que c’est le sentiment le plus profond que l’on a.
L’amour… Qu’est-ce donc ? Doit-on l’abandonner si l’on ne le vit que seul, si l’on sait qu’il n’a pas d’avenir, s’il remplit nos pensées ? Je ne pense pas. Tout ce que nous pouvons faire c’est de remplir son esprit et son cœur d’autres sentiments amis. Il faut dire à notre cœur, qu’il n’existe pas qu’un seul sentiment capable de nous rendre heureux, qu’il n’a pas la primauté du bonheur. Certes, il a un pouvoir assez inégalable, mais lorsqu’il arrive à une impasse, il faut lui trouver une ligne de fuite dans le tableau de notre vie. Il faut créer cette porte, ce portillon, ce chemin pour qu’il s’échappe petit à petit, et qu’il puisse revenir le moment venu. Ne cassez pas le mur de cette impasse, pour en reconstruire un par la suite, quand l’amour s’en sera en aller. Laissez-lui une chance, laissez lui l’occasion de revenir, lorsqu’il aura trouvé un meilleur moment dans votre vie.
Ce sentiment est la base de tant de choses, il a inspiré tous les poètes, les peintres, les sculpteurs, les écrivains, il touche tant à notre vie, notre quotidien, qu’on ne peut l’ignorer, l’éviter, le fuir. Il a été conté dé tant de façons différentes, chaque sentiment qu’il a créé, chaque émotions on été décrites, du bonheur le plus pur qu’il apportait, au plus sombres abymes dans lequel il noyait certains amoureux. Je l’aime ce sentiment, c’est le plus complexe, le plus insaisissable, le plus mystérieux, le plus connu des sentiments, et jamais personne ne peut le maitriser totalement. C’est aussi pour cela que je déteste les descriptions préconçues pour décrire l’état amoureux. Personne ne devrait jamais répondre par quelque chose de factuelle à la question « Comment je peux savoir si je l’aime ? ». Non, tu n’es pas amoureux que lorsque tu ressens des papillons dans le ventre, non tu n’es pas amoureux que lorsque que tu penses à lui à chaque seconde de chaque jour, non tu n’es pas amoureux que lorsque tu perds tes mots en face de cette personne, non tu n’es pas amoureux que lorsque tu imagine un avenir avec cette personne, non tu n’es pas amoureux que lorsque tu souhaite vivre avec elle, non tu n’es pas amoureux que lorsque tu as des symptômes raconté par telle ou telle personne.
J’ai aimé, sincèrement, une personne. Il est vrai que certaines choses citées plus haut me sont arrivées, mais je savais déjà que je l’aimais. L’amour est la chose la plus subjective au monde, on ne peut la décrire à quelqu’un qui se demande si il est amoureux avant de ne l’avoir jamais connu. C’est comme expliquer un orgasme à quelqu’un qui n’a jamais connu de relations charnelles. La seule chose que cela peut permettre, c’est un sentiment de doute constant, de remise en question. « Je n’ai pas ressenti les papillons quand je l’ai vu, je dois pas l’aimer sincèrement… », « Je n’ai pas envie de passer ma vie avec lui/elle, ça ne doit pas être ça d’aimer alors ce que je ressens… », « je n’ai pas senti une extase à me faire crier, ça ne doit pas être ça faire l’amour… » et tant d’autres questions nocives qui peuvent remplir notre tête.
Si tu te demandes si tu l’aimes, c’est que tu as déjà passer un cap sentimentalement, maintenant tu ne dois pas attendre de correspondre à une description établie par tes proches, par des magasines, pas des personnes notoires, pour confirmer si oui ou non tu l’aimes. Ce n’est pas une maladie, on a pas des symptômes uniques, un traitement général, et une guérison commune. La seule personne que tu dois interroger sur tes sentiments, c’est toi-même. De la même façon que tu ne dois pas chercher des critères précis pour savoir si tu aimes, je ne crois pas non plus à la phrase qui dit « Quand on aime, on le sait ». Un sentiment comme celui-ci est compliqué, alors il est possible, quand il est nouveau dans ta vie, que tu ne saches pas le reconnaître et le comprendre aux premiers abords, mais cela n’est pas honteux ou grave, à toi de l’apprivoiser petit à petit.
Aimer c’est se donner, qu’on le veuille ou non. Ça fait peur, car l’on est dépossédé d’une partie de soi-même, il y a quelque chose en nous qui est parti chez l’autre, qui lui appartient. L’autre peut-être unique, mais aussi multiple. L’amour est une des choses que je pense primordiale pour se sentir épanoui. Il faut savoir aimer, aimer ses amis, sa famille, la personne particulière pour nous. Il faut savoir que se donner dans cet amour est un risque, un risque que l’on doit prendre. On ne doit pas le prendre à la légère mais on doit le prendre, car en s’empêchant d’aimer, on empêche une partie de nous de vivre.
Je vous aime, tous un petit peu, certains un peu plus, et je pense que beaucoup de personne au cœur sec devrait apprendre à aimer, aimer l’autre, l’autre qu’il ne connaît pas, l’autre qu’il ne connaitra jamais, ou celui qu’il a appris à détester. Donnez-vous dans la vie, donnez-vous dans l’amour, donnez-vous pour vous.